Après plus de 13 spectacles, seul ou à plusieurs, et près de 25 ans de cheminement avec le conte, j’ai pu constater plus d’une fois qu’une des particularités de celui-ci (en tout cas tel que je le comprends mais chacun sa route !) est de toujours en dire plus qu’il n’en a l’air.

 

Il est une passerelle entre les mondes : entre l’enfance et l’âge adulte, entre les humains (c’est un grand producteur d’humanité !), entre nous et notre royaume intérieur, entre rouerie et innocence, entre notre ignorance et une sagesse cachée, entre la tristesse et le rire parfois, entre les cultures, entre nous et l’instant présent…

 

Le conte est plus un art de la relation et de la présence que de la représentation et c’est cela qui, selon moi le différencie fondamentalement des autres arts vivants.

 

Modestement, mais avec obstination j’essaie donc de jouer mon rôle de passeur entre les mondes.

 

C’est une belle aventure enrichissante qui nourrit mon chemin de vie tout autant que je la nourris en la faisant vivre. Grace à elle j’ai compris des choses très importantes et j’ai fait de très belles rencontres.

 

Le conte est aussi un art de la transmission et je ne saurais terminer cette rapide présentation sans rendre hommage à quelques conteurs qui m’ont artistiquement et humainement influencé par leur travail : Patricia Gaillard, Henri Gougaud, et Michel Hindenoch. A leur écoute, mon âme respire…

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Le conte peut être proposé presque partout. Sa seule exigence : du silence et des oreilles gourmandes de l'entendre.

Cela posé, j'ai conté dans des médiathèques, des salles de spectacles, des écoles, des centres de loisirs, des bateaux, des parcs, des forêts, des campings, des cafés, des maisons, des églises, des appartements, des maisons de retraite et j'en passe ! J'ai même conté sur un trapèze !

J'apprécie de plus en plus de conter à domicile...